Plus de 9 millions de tonnes d’objets encore utilisables sont jetés chaque année en France !
La seconde main et le réemploi permettent d’allonger la durée de vie de nos objets et ainsi de réduire notre impact environnemental.
L’impact carbone, on en entend tous parler, mais ce n’est pas toujours concret et facile à appréhender… Pour que vous ayez toutes les cartes en main, on vous explique la manière dont nous avons travaillé pour mesurer cet impact chez Geev.
Dans un souci de transparence, on vous dit TOUT sur la méthodo.
Pour les pressés ⏱, on vous laisse piocher dans les paragraphes qui vous intéressent ou lire la synthèse qui suit (temps de lecture : 1 minute), pour les plus curieux 👀, temps de lecture complet : 20 minutes 💪
C’est parti ! 🤓
À cause de nos activités humaines, la concentration de gaz à effet de serre (en particulier de CO2) dans l’air augmente, provoquant le réchauffement climatique.
Pour réduire cette empreinte carbone, nous pouvons adopter une consommation plus responsable.
En donnant ou en récupérant un objet sur Geev, vous lui donnez une seconde, une troisième ou une énième vie et évitez ainsi non seulement la destruction de cet objet mais aussi la production de nouveaux objets, et les émissions de CO2 associées.
Pour valoriser vos dons et adoptions, nous avons créé avec Greenly, entreprise spécialisée dans la mesure de l’impact carbone, une méthode de calcul qui permet de mesurer les émissions carbone évitées grâce à chaque objet réemployé par les Geevers.
Ce calcul prend en compte plusieurs facteurs, notamment la catégorie de l’objet, son état et sa durée de vie restante.
À vos compteurs !
Les gaz à effet de serre sont des gaz naturellement présents dans l’atmosphère qui retiennent une partie de la chaleur reçue par le soleil et permettent de réchauffer la planète, c’est ce qu’on appelle l’effet de serre. Cela permet d’avoir une température vivable sur la terre, ce qui au départ est plutôt une bonne chose !
Les activités humaines augmentent la concentration de gaz à effet de serre dans l’air, en particulier celle du dioxyde de carbone (CO2), ce qui a pour effet d’augmenter la température, c’est ce qu’on appelle le réchauffement climatique.
Cette hausse des températures perturbe l’équilibre de notre planète et met en péril notre environnement et les êtres vivants sur terre.
L’impact carbone correspond aux émissions de gaz à effet de serre produites par l’activité humaine, qu’il s’agisse d’un individu, d’une entreprise ou d’un territoire.
Concrètement, l’impact carbone d’un objet correspond à la quantité de gaz à effet de serre qui a été produite pour le fabriquer, le transporter, l’utiliser et le détruire. Une unité à été choisie pour mesurer l’impact carbone : le kilogramme de CO2 équivalent (kg éq. CO2).
Pour réduire notre impact carbone, de nombreuses solutions existent. Parmi elles : adopter une consommation plus responsable, et prolonger la durée de vie de nos objets grâce au réemploi. En donnant ou en récupérant un objet sur Geev, vous lui donnez une seconde, une troisième ou une énième vie et évitez ainsi la production de nouveaux objets, et les émissions de CO2 associées à leur production !
On peut évaluer les émissions carbones évitées en calculant la différence d’impact carbone entre deux situations : celles où un nouvel objet est produit et celle où il est réutilisé pour servir à quelqu’un d’autre.
Exemple :
Quand Marie donne sur Geev cette poussette dont elle n’a plus l’utilité au lieu de la jeter, elle permet à une autre personne de l’utiliser.
Si la poussette ne sert plus seulement à une personne mais à trois personnes, cela fait trois fois moins de poussettes à produire… donc trois fois moins d’émissions carbone pour couvrir le même usage !
Pour choisir la bonne méthode de calcul et avoir des résultats solides, nous avons fait appel à Greenly, entreprise spécialisée dans la mesure de l’impact carbone.
Pour évaluer l’empreinte carbone des dons réalisés sur Geev, Greenly a mené une analyse approfondie et mis sur pied une méthode sur mesure qui prend en compte la catégorie des produits et leur état d’usage.
Nous avons suivi cette méthode qui s’est décomposée en quatre étape :
Sur Geev on peut donner à peu près tout… Entre un canapé en bon état, une tasse à café neuve et une paire de baskets usées, on ne compte pas pareil, on est d’accord ! Il est donc important de bien identifier les objets dont on parle. Greenly a mené une analyse sur des centaines de milliers de produits donnés sur Geev pour bien comprendre quels objets se cachent derrière chaque catégorie de produits.
Une fois que l’on a bien identifié et compté tous les types d’objets donnés sur Geev, il faut évaluer l’impact carbone pour chacun d’entre eux.
L’impact carbone d’un objet se calcule en prenant en compte toutes les étapes de son cycle de vie, de la fabrication à la fin de vie, en passant par son utilisation. On compte 5 étapes principales et on additionne l’impact carbone de chacune de ces étapes.
On trouve aujourd’hui beaucoup de documentation et d’études qui permettent de connaître l’impact carbone des différentes familles d’objets, avec plus ou moins de précision.
Greenly a fouillé toute la documentation sur le sujet pour trouver un maximum d’informations et estimer aussi précisément que possible les émissions carbone associées à la production des familles d’objets sur Geev. Ils se sont particulièrement appuyés sur la Base Carbone - aujourd’hui Base Empreinte - de l’ADEME qui fait référence dans le domaine.
Ce travail de fourmi leur a permis d’attribuer un impact carbone estimé pour chaque type d’objet donné sur Geev, ou presque : nous avons laissé de côté les dons de nourriture pour lesquels cet exercice était très complexe et peu adapté.
Nous voilà avec un impact carbone estimé par type d’objet, qui peut servir de base de référence.
Une fois que nous avons cet impact carbone moyen par type d’objet, nous devons définir une règle de calcul propre à estimer les émissions carbone évitées par les dons sur Geev, et qui prend en compte l’état d’usage de l’objet.
Sur Geev, nous avons quatre états d’usage possibles pour un objet : neuf, en bon état, moyen et à bricoler. Il nous a semblé important de prendre en compte l’état d’usage de l’objet dans le calcul des émissions carbone évitées, on vous explique pourquoi.
♻️ Selon vous, d’un point de vue impact carbone, vaut-il mieux donner un objet usé ou donner un objet neuf ? ♻️
C’est une question pas si simple à laquelle on aurait envie de répondre "les deux mon capitaine".
D’un côté : il faut essayer d’utiliser les objets longtemps.
Dans notre calcul, nous avons utilisé un facteur d’amortissement qui permet de prendre en compte la durée d’utilisation des objets, sur la base d’un principe simple qui permet d’améliorer notre impact carbone s’il est respecté : chaque individu doit essayer de maximiser l’usage de ses objets. Autrement dit, il vaut mieux utiliser longtemps un objet plutôt que de le remplacer par un autre objet neuf sans l’avoir “terminé” (principe numéro 1 du manuel anti-gaspi) !
Exemple :
Si une personne achète une commode neuve tous les deux ans, cela fait 5 commodes en 10 ans pour la même personne, et un bilan carbone au final pas terrible, même si elle donne toutes ses commodes sur Geev !
L’idéal ? Utiliser une commode 10 ans et la donner sur Geev à quelqu’un qui fera de même (quitte à réparer un tiroir ou lui donner un coup de peinture !), jusqu’à ce que l’objet ne soit plus en état d’usage.
Ou s’équiper au maximum en seconde main (et si possible localement), cela va sans dire.
Dans le calcul de l’empreinte carbone, on va considérer qu’un objet peu usé a peu amorti son impact carbone et on va réduire les émissions carbone évitées pour prendre cela en compte.
Au contraire, un objet cassé, usé jusqu’à la semelle ou en fin de vie a amorti son empreinte carbone. C’est fini en théorie, il n’y a plus rien à en tirer : prolonger sa vie, c’est du bonus !
De l’autre côté : un objet peu usé va servir plus longtemps à son adopteur.
C’est pour cette raison que nous avons également intégré le facteur “durée de vie restante” qui vient contrebalancer le facteur précédent. Un objet neuf ou peu utilisé a de beaux jours devant lui. Il permet donc à son adopteur d’éviter d’acheter un objet équivalent pendant longtemps, et ainsi d’éviter de produire un nouvel objet (et les émissions CO2 qui vont avec !).
Au contraire, un objet très utilisé, plus proche de sa fin de vie, va rendre service pendant un temps plus court à son adopteur, qui devra s’équiper d’un autre objet pour le remplacer (potentiellement neuf). Les émissions CO2 qu’il va éviter sont considérées comme moindres.
Le facteur “durée de vie restante” permet d’intégrer cette dimension.
🧮 La formule, la formule ! 🧮
Au final, voici la formule de calcul que nous avons retenue avec Greenly.
- Facteur durée de vie restante : représente la durée durant laquelle le produit donné a été utilisé par le donneur. Échelle définie en fonction de l’état du produit.
- Facteur d’usure : représente la durée de vie du produit utilisé par le receveur. Échelle définie en fonction de l’état du produit.
Une fois cette formule définie, le plus dur est fait !
Nous avons appliqué le calcul aux différentes catégories et aux différents états d’usage. Cela donne une sorte de calculette conçue avec Greenly qui permet d’attribuer pour chaque objet donné une estimation des émissions CO2 évitées pour nos 32 catégories multipliées par nos 4 états d’usage.
Par exemple :
Une paire de chaussure neuve donnée sur Geev, c’est 6,8 kg de CO2 évités en moyenne.
Un vêtement en bon état donné sur Geev, c’est 11,3 kg de CO2 évités.
Un appareil petit électroménager en état moyen, c’est 37,1 kg de CO2 évités.
Pas facile de visualiser le problème quand on parle de l’impact carbone d’un canapé ou d’une paire de sandales. Même quand on indique un nombre de kg CO2 à côté, ça reste assez abstrait…
Pour rendre cette mesure et ces fameux kg de CO2 plus concrets, on utilise des équivalences avec des activités humaines qui ont un impact carbone que l’on appréhende plus facilement.
Émettre 10 kg de CO2, ça revient à rouler 46 km en voiture familiale. On visualise mieux le problème non ?
Chez Geev, nous sommes convaincus, comme Greenly, que la préservation de notre planète passe par la prise de conscience de notre impact sur l’environnement, et par la mesure de cet impact. Valoriser vos actions et votre impact carbone, c’est une manière de rendre plus concrète l’importance de ce que nous accomplissons tous ensemble en donnant et en adoptant des objets.
Changer nos habitudes du quotidien, choisir un mode de consommation axé sur la seconde main et la proximité, c’est à la portée de tous. Et la raison d’être de Geev, c’est de permettre à tout le monde d’adopter ce petit geste qui change tout.
Plus que jamais, donner c’est gagner !
Même si nous avons travaillé dur, l’estimation de l’impact carbone n’est pas (encore) une science exacte, des progrès sont régulièrement réalisés dans ce domaine et la méthode que nous avons appliquée comprend des limites. Voici les trois principales.
1️⃣ La mesure de l’impact carbone est plus ou moins précise en fonction des catégories.
En moyenne, entre 25 % et 70 % des annonces ont pu être identifiées et classées. De la même manière, la documentation permettant d’attribuer un impact carbone aux objets est plus ou moins fournie en fonction des familles d’objets. Le niveau de fiabilité des estimations est donc plus ou moins important en fonction des catégories.
2️⃣ Nous travaillons avec des moyennes par catégorie et état d’usage.
Le calcul des émissions carbones évitées se fait en fonction de la catégorie et de l’état de l’objet, il s’agit en quelque sorte d’une “moyenne”. On ne descend pas à la maille de la sous-catégorie ou de chaque objet.
Exemple : un t-shirt et un pantalon appartiennent à la même catégorie “vêtements”, le calcul des émissions évitées sera identique pour ces deux objets.
Pour obtenir une mesure plus fine, il nous faudra affiner notre catégorisation d’objets en ajoutant un niveau “sous-catégorie”.
3️⃣ Les quantités données ne sont pas prises en compte pour les annonces de lots.
Notre calculatrice se base sur la moyenne d’un objet unique. Une annonce Geev qui présente un lot de 10 t-shirts affichera les mêmes émissions carbones évitées qu’un don d’un seul t-shirt.
Si vous êtes arrivés jusque là, nous espérons que ces explications ont satisfait votre curiosité et vous ont amené à vous interroger sur notre impact et la manière dont nous pouvons agir pour le limiter.
Pour toute questions, n’hésitez pas à nous contacter : contact@geev.com
À vos compteurs !